La trompettiste, improvisatrice et fondatrice du collectif Bakarlari nous livre cette semaine une réflexion poétique sur l’expérience corporelle en interprétation musicale, prouvant une fois de plus que tout comme en danse, le corps est l’instrument premier des musicien-ne-s.
Je suis une interprète de formation classique.
Qui se doit de ne pas trop bouger lorsqu’elle performe – et si, la colonne d’air, et si, le centre de
mes notes
On m’a appris à intellectualiser, à rationaliser
Une maîtrise
Un robot
Rentrer dans le moule
Et si
Le son m’emplit
L’imperfection voyage dans mes mouvements
J’incarne
Puis-je me détacher de cette formation
Qui m’a appris
M’a nuit
Me reconnecter avec toutes mes facettes
Aller plus loin
Faire un avec la trompette
Ne pas suivre la parade
Créer la mienne
Remettre le corps au centre de ma pratique
Cerveau sur le pilote automatique
Coeur connection
📷 Camille Gladu-Drouin